
L’ENSEMBLE VOCAL ÉMERGENCE présente
ESPAÑA
CONCERT le 7 septembre 2025 A 17H en l’église de MADIRAN
En ce début du mois de septembre, à l’ouverture de la nouvelle saison 2025-2026, l’Ensemble Vocal Émergence est heureux de vous présenter aujourd’hui, en guise de première, son nouveau répertoire.
En effet, EVÉ a pris la direction de la péninsule ibérique pour vous préparer tout un éventail de musiques chorales espagnoles et ibéro-américaines de la Renaissance à nos jours, des pièces sacrées ou profanes, relevant de la culture musicale savante mais aussi de la culture populaire.
Des compositeurs de renom de plusieurs époques et communautés culturelles se trouveront sur le devant de la scène de ce concert ; ils ont œuvré en trouvant leur inspiration dans la liturgie catholique espagnole, mais aussi dans les traditions populaires locales de Catalogne, du Pays Basque, de l’Andalousie, entre autres, ou dans des centres culturels de musique chorale tels que, pendant la Renaissance, Rome et Naples, puis Madrid, Barcelone, Tolosa au Pays Basque.
Figureront dans ce répertoire particulièrement riche en musiques anciennes : Juan Del Encina, Francisco Guerrero, Tomás Luis de Victoria ; pour la période contemporaine : Pablo Casals, Ignacio Mocoroa, Javier Busto, Dante Andreo, entre autres. Nous parcourrons l’Espagne de long en large, et mettrons plusieurs styles de musiques populaires en lumière. Dans une ambiance tout autre, le concert se clora par des pièces iconiques en langue espagnole telles que la célèbre chanson de Consuelo Velazquez « Bésame mucho » (Mexique), ou encore « Piensa en mi » d’Agustin et Maria Teresa Lara, et « Hijo de la luna » de José Maria Cano.
Un concert de musiques espagnoles au fil des siècles et des traditions régionales ne peut se passer de guitare ! Aussi aurons-nous le plaisir de vous proposer un voyage musical à travers l’Espagne, entre danses populaires, lyrisme romantique et paysages évocateurs en écoutant cinq pièces (de Gaspar Sanz, Isaac Albéniz, Eduardo Granados…), jouées par un ensemble de musiciens réunis pour l’occasion : Aylén Lecot Goni, Corentin Le Leffe, Francisco Moreno et Lauren Hayet, (percussions) dirigé par Aylén Lecot Goni du Conservatoire à Rayonnement Régional de Pau.
VENEZ NOMBREUX À MADIRAN POUR DÉCOUVRIR CE RÉPERTOIRE DE
VÉRITABLES BIJJOUX MUSICAUX D’ESPAGNE
LE 7 SEPTEMBRE 2025 A 17H en l’église de MADIRAN
Le concert sera évidemment suivi d’une dégustation des vins de Madiran et de Pacherenc du Vic Bilh pour les amateurs,
offerte par Émergence et la cave coopérative de Crouseilles.
PROGRAMME et paroles
- TODOS LOS BIENES DEL MUNDO [paroles] (Villancico, Andalousie), Juan del Encina (Salamanque 1468 – León 1530).
Ce compositeur est l’une des figures les plus prolifiques, et imitées, de la Renaissance espagnole, né Juan de Fermoselle. Entre dévotion religieuse, poésie et dramaturgie, il compose surtout avant l’âge de 25 ans. Dès 1492, il écrit un poème pastoral (églogue) sur la Nativité. Dans ses dernières années, il a occupé la charge de chanoine à León et Malaga. Il privilégie le genre
villancico, qui renvoie à l’époque à des mélodies populaires (aujourd’hui le terme fait référence à des chants de Noël) dont nous avons un exemple ici. L’impression de simplicité recouvre en fait une composition élaborée où se marient texte et mélodie. - ACABA DE MATARME [paroles], Francisco Guerrero (Séville 1528 – 1599), extrait de Canciones y villanescas espirituales
(1589).
Ce compositeur est l’un des compositeurs les plus célèbres de la Renaissance espagnole. Elève de Fernandez de Castilleja et de Christobal de Morales. Après des études de luth, harpe et instruments à vent à la Cathédrale de Séville, il y devient cantor, puis directeur de la manécanterie. Au décès de Morales en 1554, il est nommé maître de chapelle à Malaga. Protégé de Philippe II et du Pape Jules III, il voyage et compose dans les années 1580 à Rome et à Venise. Considéré comme le grand maître de la polyphonie sacrée andalouse, au sens dramatique marqué, il fait figurer des textes mozarabes. Il est par ailleurs particulièrement remarqué pour la pureté de son contrepoint. Ses œuvres profanes embrassent l’esprit du madrigal italien. Les villanescas sont un genre de chansons populaires espagnoles. - CON EL VITO [paroles] (estampa andaluza) Chanson populaire andalouse du XVIe siècle, le texte fait référence à une danse, le vito, qui à son tour évoque Saint Vitus, saint patron des danseurs.
- O MAGNUM MYSTERIUM [paroles], Tomás Luis de Victoria (Avila 1548 – Madrid 1611)
Ce compositeur renommé de la Renaissance espagnole, étudie au collège de Rome à partir de 1565, et est élève du polyphoniste virtuose Palestrina. Il sera chanteur et organiste à l’église Santa Maria di Monserrato et ensuite maître de chapelle au séminaire romain. Sa maîtrise musicale étant doublée par sa dévotion religieuse, il écrit des motets (1572) ; et après 20 ans auprès de L’Impératrice d’Autriche, il écrit à Rome des messes pour 4 à 8 voix (1592-94). Il a su exprimer les envols sacrés des croyants espagnols. Son œuvre, remarquable par sa simplicité et son naturel (plain chant), est entièrement consacrée à la liturgie catholique. C’est l’œuvre la plus vaste de toute la polyphonie ibérique. - YA VIENE LA VIEJA [paroles] (Villancico, Castilla), Edouardo Cifre (Valence 1933 -)
Ce compositeur fait des études au conservatoire de Valence : piano, harmonie, composition, direction d’orchestre, mais aussi en Hongrie (pédagogie) et Allemagne (direction). Il est directeur de la Sociedad Musical Santa Cecilia de Cullera, professeur et sous-directeur de l’Orquesta Municipal de Valencia, puis de 1972 à 1997, directeur titulaire de l’Orféon Universitaria des Valencia. Ce chant est l’un des villancicos traditionnels les plus connus, et du fait de la portée religieuse de son texte, fait partie du répertoire classique des chœurs pour la période de Noël. Le texte renvoie à un villancico traditionnel de Castille, divisé en trois strophes différentes et un refrain. - Canarios (Trio de guitares), Gaspar Sanz (Teruel 1640 – Madrid 1710), arrangement de Raùl de Frutos.
Ce guitariste, prêtre et compositeur de la période baroque a étudié la philosophie à l’université de Salamanque. Il voyage en Italie, étudie l’orgue avec Lelio Colista. Il écrit Instrucción de música sobre la guitarra española (1674-1675) pour son élève Don Juan d’Autriche, le fils naturel de Philippe IV d’Espagne. Cet ouvrage contient 90 pièces pour guitare à 5 cordes (la, ré, sol, mi, si). La danse baroque Canarios, inspirée des rythmes des îles Canaries, est une pièce vive et sautillante, pleine d’énergie et de contrastes rythmiques. Véritable témoignage du style espagnol du XVIIe siècle. Elle allie virtuosité, clarté et esprit populaire, offrant une entrée festive dans le programme. - O VOS OMNES [paroles], Pablo Casals (Vendrella, Catalogne, 1876 – Porto Rico 1973)
Ce compositeur fut violoncelliste, chef d’orchestre et compositeur. Elève de José Garcia au conservatoire de Barcelone, puis assistant du professeur Jesús Monasterio au Conservatoire de Madrid. Il fut entre autres Violoncelle solo à l’Opéra de Paris (1895-1898). Il crée en 1919 l’Orchestre Pablo Casals de Barcelone. Après la guerre civile, il quitte la Catalogne du sud et s’installe à Prades (66), où il organise chaque année un festival. Il a écrit des pièces sacrées : 2 oratorios, un miserere et des motets (dont ce chant, composé en 1942), et, entre autres, une Sardana pour 32 violoncelles. - Granada, Serenata (Duo de guitares), Isaac Albéniz (Camprodón 1860 – Cambo Les Bains 1909) arrangement de J.M. Lopez de la Osa.
Enfant prodige, il donne ses premiers concerts de piano à 4 ans à Barcelone. Malgré une prestation extraordinaire au concours du conservatoire de Paris en 1866, il est renvoyé pour indiscipline, problème qui le suivra également au conservatoire de Madrid. Il part alors comme concertiste aux Amériques et rencontre un succès retentissant. Il s’installe à Barcelone à l’âge de 23 ans, en 1883. Son œuvre majeure est Iberia (1905-1908). A travers Granada, Albéniz rend hommage à l’une des villes les plus envoûtantes d’Andalousie. Écrite à l’origine pour piano, cette pièce fait partie de sa célèbre Suite Españolas (parue entre 1886 et 1890 environ) et s’inspire des rythmes, des parfums et de l’atmosphère mauresques de la ville. - O VOS OMNES [paroles], Ignacio Mocoroa (Tolosa, Pays Basque 1902 – 1979)
Fils d’Edouardo Mocoroa, ce compositeur est nommé à 21 ans organiste de la Iglesia de San José de Madrid, puis succède à son père comme titulaire de la paroisse de Santa María à Tolosa. Il crée et diffuse de la musique en respectant l’exigence de la tradition musicale de Tolosa. Il compose de la musique sacrée pour orgue et pour chœur, mais aussi de la musique profane, notamment pour piano, chœur et txistu (flûte à trois trous, traditionnelle du Pays Basque), et ses chants en basque sont dans le répertoire de nombreux chœurs basques. La pièce sacrée de ce soir est l’un des chants sacrés les plus connus de Mocoroa. - AITA GUREA [paroles], Francisco de Madina Igarzàbal (Oñate, Pays Basque 1907-1972)
Ce compositeur étudie la théologie et la musique en même temps, et est ordonné prêtre de l’ordre des Augustins en 1929. Après avoir enseigné dans son village natal, il part en Argentine, et, de 1932 à 1955, il est prêtre d’une paroisse de Buenos Aires puis directeur d’un collège à Cuidad de Salta et supérieur de la communauté augustine. Pendant ce temps il compose, et ses œuvres sont jouées à Buenos Aires. Il part pour New York pour créer une résidence des Canónigas de Letrán. Il continue à composer et donne en première ses œuvres dans ces deux villes, mais aussi en Espagne où il est enfin reconnu à sa juste valeur à la fin des années 50. Il rentre au Pays Basque en 1972. Toute sa musique est influencée par la tradition locale basque. Aita Gurea, la prière chrétienne du Notre Père, fut composée en Argentine en 1946. - Orientale (Duo de guitares), Enrique Granados (Lérida 1867-1916 (noyé dans la Manche)), arrangement de Joël Jégard.
Ce compositeur et pianiste catalan est de renommée nationale grâce à 12 Danzas Españolas (1883…). Ses parents sont d’origine cubaine et se sont installés à Santa Cruz de Tenerife. A Barcelone à partir de 1874, Granados prend ses premiers cours de musique auprès de José Junceda, chef d’orchestre de l’armée. Il intègre également le chœur de la Virgen Mercè à Barcelone et apprend le piano, poursuivant son apprentissage avec Joan Baptista Pujol. Après deux années à Paris, il retourne à Barcelone en 1889. Issue des 12 Danzas Españolas, Orientale déploie une atmosphère rêveuse et mystérieuse. Dans cette pièce aux accents mélancoliques, Granados mêle sensualité et raffinement harmonique, laissant à la guitare toute sa capacité à chanter et à évoquer des paysages intérieurs empreints d’exotisme. - Villanesca (Trio de guitares), Enrique Granados, arrangement de Raùl de Frutos.
Extrait de la suite Goyescas, Villanesca est une danse élégante et pastorale, empreinte de douceur et de noblesse. Transcrite pour guitare, elle révèle les subtilités du langage entre classicisme et couleur locale. C’est une pièce raffinée, qui invite à l’introspection. - TARARAN [paroles] (Villancico, la Cuenca) – arrangement de Manuel Oltra (Valence 1922- Barcelone 2015).
Ce pianiste, chef d’orchestre, compositeur et pédagogue a eu une très longue carrière musicale. Ayant commencé ses études musicales en 1936, il doit partir à l’armée pendant la guerre civile. Il enseigne ensuite au conservatoire hispano-marocain de Madrid de 1944 à 1947, puis intègre le conservatoire de Barcelone pour y enseigner le contrepoint et l’harmonie. En 1969, il s’engage dans l’administration du conservatoire. Il est lauréat de nombreux prix, dont le prix national de la musique et en 2010, la Creu de Sant Jordi (croix de Saint George), distinction créée en 1981. Parmi ses œuvres (orchestre, orchestre de chambre, chorale), on trouve des transcriptions de musiques traditionnelles, des berceuses (dont la pièce de ce soir), et des danses sardanes pour orchestres catalans traditionnels : Cobla. - La Tarara (Trio de guitares), (danse traditionnelle populaire espagnole), arrangement de Raùl de Frutos.
La Tarara est une chanson populaire andalouse au rythme irrésistible et au caractère fantasque. Récoltée et harmonisée par Federico García Lorca, elle a inspiré de nombreuses versions. Dans sa transcription pour guitare, elle conserve sa fraîcheur folklorique et sa légèreté dansante. Véritable clin d’œil au patrimoine oral espagnol, elle apporte une touche finale enjouée et colorée au programme. - AVE MARIA [paroles], Javier Busto (Fontarrabie 1949 – )
Mondialement connu, ce compositeur a tout d’abord suivi des études de chirurgie à l’université de Valladolid avant de se consacrer à la composition de musique chorale et à la direction de chœurs. Il est musicien autodidacte, mis à part des études de direction de chœur sous Erwin Lust. Publié largement en Europe, il est invité dans le monde entier pour présenter ses œuvres, et pour participer aux jurys de concours de composition. - DULCISSIMA MARIA [paroles], Dante Andreo (Cordoba, Argentine 1949 – )
Ce compositeur, chef de chœur, professeur, vit en Espagne depuis 1981 et est particulièrement connu pour son interprétation de la musique ancienne espagnole et ibéro-américaine. Il a enseigné dans les Amériques, et est jury aux concours pour chœurs, dont le Gran Premio Nacional de Canto Coral de España et le Certamen International de Coros de Tolosa. Il a composé de nombreuses œuvres chorales sacrées (dont cette pièce) et profanes telle que celle qui suit, sur des textes de Federico García Lorca notamment. Il est lauréat de nombreux prix, dont le prix de composition en 1988 pour Cantos de la Tierra, et le Premio de Composiciòn Villa de Rota (Cadiz). - EL PASO DE LA SIGURIYA [paroles], Dante Andreo (Cordoba, Argentine 1949 – )
Sur un extrait des Poèmes du Cante Jondo de Federico García Lorca, la siguiriya gitane constitue le modèle fondamental du cante jondo, qui désigne les plus ancestrales chansons du répertoire andalou. La force lumineuse du propos de García Lorca tient dans sa capacité à ne pas voir dans le cante jondo une curiosité folklorique mais bien une authentique manifestation de la plus pure poésie : une poésie anonyme et populaire, forgée au fil des siècles. L’Andalousie se révèle un véritable magma lyrique, où les vers des poètes espagnols bouillonnent dans le même creuset que les poètes persans et arabes. García Lorca réussit ainsi le tour de force de proposer une véritable leçon d’histoire, de musique, et de poésie. - BÉSAME MUCHO [paroles] (bolero) – Consuelo Velazquez (Ciudad Guzmán 1916 – 2005, Mexique), composé, semble-t-il, d’après un aria de Francisco Guerrero. Arrangement par Reynier Silegas Ramirez.
Suite à 9 ans d’études, cette artiste devient pianiste concertiste, et compositrice, à partir de la fin des années trente, de chansons sentimentales, et actrice à ses heures. Un buste en son honneur est érigé à Mexico en 2003 sur la Plaza des Compositores Mexicanos. Bésame Mucho (1941), ce grand titre en langue espagnole, a été adapté en anglais par Nat King Cole en 1944. A partir de là, il devient mondialement connu et interprété. - PIENSA EN MI [paroles] (bolero) – Agustin et Maria Teresa Lara (Veracruz 1904-Mexico 1984), arrangement de José Luis Blasco.
Cette pièce fut composée en 1935 au Mexique par l’auteur-compositeur-interprète (chansons et boleros) Agustin Lara, apprécié en Amérique Centrale et au Caraïbes, et sa soeur María Teresa Lara. Chanson emblématique du répertoire hispanophone, mélancolique à souhait, elle exprime la tristesse qui envahit le sujet en l’absence de l’être aimé. Devenue populaire dès les années 40, celle-ci devient mondialement connue grâce au film de Pedro Almodovar « Tacones lejanos » (Talons aiguilles). En outre, pour beaucoup de gens, c’est l’interprétation ô combien poignante de la chanteuse espagnole Luz Casals qui en a fait un classique. - HIJO DE LA LUNA [paroles], José Maria Cano (Madrid 1959 – ).
Ce compositeur est une figure légendaire de la Movida avec son groupe Mecano (créé en 1975, avec Nacho Cano et Ana Torroja) qui a marqué l’Espagne des années 80, et est aussi artiste peintre (connu pour ses peintures axées sur les droits de l’homme) et producteur de musique. Il vit entre Londres, Malte, le Portugal et l’Espagne. Cette chanson a eu un succès immédiat en Espagne et en Amérique latine, et a été reprise par de nombreux chanteurs dans de nombreuses langues, notamment en français : « Dis-moi lune d’argent ». Le texte de la chanson raconte une histoire poétique mais tragique, explorant des thèmes tels que l’amour et le sacrifice, ou encore, la jalousie et la trahison. La lune devient figure mystique maternelle qui entoure l’enfant abandonné. - Bis ? A LA NANITA [paroles], arrangement Manuel Oltra (1922-2015)
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INSTRUMENTISTES
AYLEN LECOT – Chanteuse, guitariste et compositrice : des Andes patagoniques aux Pyrénées atlantiques. Son style s’inspire des chansons qui l’ont accompagnée tout au long de sa vie avec des répertoires brésilien, argentin, mexicain, français, entre autres, qui font partie de son univers artistique. Arrivée en France en 2013 avec le groupe Hermana Sista (cumbia et musique latino-américaine), a travaillé à Niort et est maintenant à Pau, professeur de guitare au Conservatoire à Rayonnement Régional de Pau.
CORENTIN LE LEFFE – Il a étudié la guitare classique à Toulouse et a pu se perfectionner à Madrid avec José Maria Lopez de la Osa à travers des œuvres de Daniel Fortea. Il est aujourd’hui cadre en entreprise, papa de trois petites filles et reste un amateur passionné.
LAUREN HAYET – Percussionniste et batteuse depuis une quinzaine d’années, également professeure de batterie et de percussions, Lauren a suivi une formation classique mais aussi contemporaine au Conservatoire de Rayonnement Régional de Pau, ainsi qu’à la Haute Ecole de Musique de Genève où elle a obtenu un Bachelor of Arts. Lauren touche autant à la musique de rue qu’à la musique en salle, en passant par la performance en solo ; elle joue en groupe, en orchestre de chambre et orchestre. Elle aborde des esthétiques variées comme le jazz, le jazz-fusion, le free-jazz, le rock, l’expérimental, la noise ou encore l’ambient, et joue dans diverses formations telles que Ginkgotuk, Camecrude, Osmoz et l’Orchestre tout puissant Marcel Duchamp.
FRANCISCO MORENO – D’origine espagnole, il a appris la guitare avec Andrés Martinez professeur à Pau dans sa jeunesse et ne s’est jamais éloigné du monde musical, faisant partie du chœur du conservatoire de Pau puis du chœur de l’Orchestre de Pau Pays de Béarn. A la retraite, il a repris des cours de guitare avec Ramon Sanchez en groupe de flamenco, puis actuellement avec Aylen Lecot Goni en guitare latine et classique, sa musique de prédilection.
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CHORISTES
SOPRANI – Valérie DARBAS, Emmanuelle FAUSSAT, Joan JOFFRES, Caroline LALAUDE, Claudine LARROCHE, Penny LOUSTRIC, Béatrice PEHAU
ALTI – Oona CABOZ, Brigitte CHEREAU, Mireille GAIN, Morag MUNRO-LANDI, Véronique LÉGLISE, Agnès TROUCHE
TÉNORS – Thomas BUISSON, Alain GRATEAU, Jean-Pierre GRUET, Gilles MOULONGUET
BASSES – Rémy AMROUCHE, Hervé FERQUEL, Laurent FRANCO, Bruno HUSSON, Jean-Luc TROUCHE.
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REMERCIEMENTS
Nous tenons à remercier toutes les personnes qui nous accompagnent par leur concours dans l’organisation de ce concert, en particulier :
- Monsieur F. Latapi, maire de Madiran
- Monsieur l’abbé G. Zarabe, curé de la paroisse du pays de Vic-Maubourguet
- Monsieur L. Dubourdieu, directeur de la cave coopérative de Crouseilles
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Les Paroles
TODOS LOS BIENES DEL MUNDO
Todos los bienes del mundo pasan presto y su memoria,
salvo la fama y la gloria.
El tiempo lleva los unos,
a otros fortuna y suerte,
y al cabo viene la muerte,
que no nos deja ningunos.
La mejor y más ventura pasa presto y su memoria, salvo la fama y la gloria.
La fama vive segura, aunque se muera el dueño ;
los otros bienes son sueño y una cierta se pultura.
Tous les biens de ce monde passent vite, et leur souvenir aussi,
à part la renommée et la gloire.
Le temps emporte les uns,
apporte aux autres la fortune et la chance,
et à la fin vient la mort,
qui ne nous laisse rien.
La meilleure et la plus grande fortune passe vite, ainsi que son souvenir,
à part la renommée et la gloire.
La renommée perdure, même si son propriétaire meurt ;
les autres biens sont des rêves
et une tombe certaine.
ACABA DE MATARME
Acaba de de matarme,
o amor fiero que más quiero la muerte que vida de tal suerte,
mas dexa ir primero mis últimos suspiros
del pecho duro y fuerte a Christo en cruz clavado
por dar remedio y fin a mi pecado.
Il vient de me tuer, l’amour sauvage, au point que je désire davantage la mort que la vie, je laisse aller mes derniers soupirs vécue de cette façon.
Mais laisse passer en premier le dernier souffle de ma poitrine dure et forte vers le Christ cloué sur la croix
pour qu’il me donne un remède et mette fin à mon péché.
CON EL VITO – Arrangement par MASSOTTI LITTEL
Con el vito vito viene
con el vito vito va.
Yo no quiero que te miren
que te pones colorá.
No me mires a la cara
que me pongo colorá
Yo no quiero que me mires
que me vas a enamorar.
Avec le vito vito il vient
Avec le vito vito il va.
Je ne veux pas qu’on te regarde
Car tu deviens rouge.
Ne me regarde pas en face
Car je deviens rouge,
Je ne veux pas que tu me regardes
Car je vais tomber amoureuse.
O MAGNUM MYSTERIUM
O magnum mysterium Et admirabile sacramentum
Ut animalia viderent Dominum natum
Jacentem in praesepio
O beata Virgo cujus viscera
Meruerunt portare Dominum Christum
Ô grand mystère et admirable sacrement,
que les animaux aient vu naître le Seigneur,
couché dans une mangeoire.
Ô Vierge bénie, dont les entrailles
ont mérité de porter le Seigneur Christ.
YA VIENE LA VIEJA
1. Ya viene la vieja con el aguinaldo
Le parece mucho le viene quitando.
Pampanitos verdes, hojas de limón,
la Virgen María Madre del Señor
2. Ya vienen los Reyes por los arenales
Ya le traen al Niño muy ricos pañales.
3. Ya vienen los Reyes por aquel camino
Ya le traen al Niño sopitas de vino
LA VIEILLE ARRIVE
1. Voici venir la vieille avec les étrennes,
Ça lui semble beaucoup, elle en enlève
De petits pampres verts, des feuilles de citronnier,
La Vierge Marie, mère du Seigneur
2. Voici venir les Rois par les chemins sablonneux
Ils portent à l’Enfant de très riches présents
3. Voici venir les Rois par ce chemin
Ils portent à l’Enfant du pain trempé dans du vin.
O VOS OMNES
O vos omnes
qui transitis per viam,
attendite, et videte,
si est dolor, si est dolor
sicut dolor meus.
Atendite universi populi
Et videte dolorem meum
Si est dolor sicut dolor meus.
O vous tous
qui passez,
regardez et voyez
s’il est une douleur, s’il est une douleur
semblable à ma douleur..
Regardez, peuples de l’univers
Et voyez ma douleur
s’il est une douleur semblable à ma douleur.
AITA GUREA
Aita gurea zeruetan zaudena
Santifikatua bedi zure izena
Betor gugana zure erreinu
Egin bedi zure borondatea Nola zeruan ala lurrean
Eman iguzu gure eguneroko ogia
Barkaizkitzu geren zorrak
Guk geren zordunai
Barkatzen diegun bezela
Ez kaitzatzu utzi tentazioetan erortzen baizikan
Libra gaitzazu gaitzetatik Amen
NOTRE PÈRE
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation,
mais délivre-nous du Mal. Amen.
TARARAN Noël populaire de Cuenca arrangé par MANUEL OLTRA
Tararán, si viés a la una,
verás el Niño en la cuna,
y el Belen en el portal, que no hay,
tararán, como adorar al Niño, que no hay,
tararán, al Niño adorar.
Si vies a las dos, veras el hijo de Dios,
y el Belen en el portal ……
Si vies a las tres verás el Niño otra vez,
y el Belen en el portal ……
Tararán, si tu viens à une heure
tu verras l’enfant dans son berceau,
et la crèche dans l’étable, qui n’y a,
tararán, comment adorer l’Enfant, qui n’y a
tararán, adorer l’Enfant.
Si tu viens à deux heures, tu verras le fils de Dieu,
et la crèche dans l’étable…
Si tu viens à trois heures tu verras l’Enfant à nouveau et la crèche dans l’étable …..
AVE MARIA
Ave Maria, gratia plena,
Dominus tecum,
Benedicta tu in mulieribus,
Et benedictus fructus ventris tui, Jesus.
Sancta Maria, mater Dei,
Ora pro nobis peccatoribus,
Nunc, et in hora mortis nostrae. Amen.
Je vous salue, Marie, pleine de grâce,
Le Seigneur est avec vous,
Vous êtes bénie entre toutes les femmes,
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, mère de Dieu,
Priez pour nous, pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Ainsi soit-il.
DULCISSIMA MARIA
Dulcissima Maria, amore tuo langueo,
quia suavis et benigna es.
Vultum tuum deprecabuntur omnes divites plebis.
Pulchra es virgo Maria, et macula non est in te.
Audi nos sanctissima, et intercede pro nobis
ad Dominum Iesum Filium tuum Dominum nostrum.
Très douce Marie, je languis d’amour pour toi,
car tu es douce et bienveillante.
Tous les riches prieront devant toi.
Tu es belle, Vierge Marie, et il n’y a en toi aucune tache.
Écoute-nous, très sainte, et intercède pour nous
auprès du Seigneur Jésus, ton Fils, notre Seigneur.
EL PASO DE LA SIGUIRIYA – DANTE ANDREO
Entre mariposas negras, va una muchacha morena
junto a una blanca serpiente de niebla.
Tierra de luz, cielo de tierra.
Va encadenada al temblor de un ritmo que nunca llega,
tiene el corazón de plata y un puñal en la diestra.
¿ A dónde vas, siguiriya, con un ritmo sin cabeza ?
¿ Qué luna recogerá tu dolor de cal y adelfa ?
Tierra de luz, cielo de tierra.
Parmi des papillons noirs, va une fille brune
à côté d’un blanc serpent de brouillard.
Terre de lumière, ciel de terre.
Elle est enchaînée au frémissement d’un rythme qui jamais n’arrive ;
elle a un cœur d’argent et un poignard dans la main droite.
Où vas-tu, séguidille, avec un rythme sans tête ?
Quelle lune recueillera ta douleur de chaux et de laurier-rose
Terre de lumière, ciel de terre.
BÉSAME MUCHO
Bésame, bésame mucho
Como si fuera esta noche la última vez
Bésame, bésame mucho
Que tengo miedo tenerte
Y perderte después
Quiero tenerte muy cerca
Mirarme en tus ojos
Verte junto a mí
Piensa que tal vez mañana
Ya estaré muy lejos
Muy lejos de ti
Embrasse-moi, embrasse-moi beaucoup
Comme si cette nuit était la dernière fois
Embrasse-moi, embrasse-moi beaucoup
J’ai peur de te perdre
Et de te perdre après
Je veux t’avoir très près
Me voir dans tes yeux
Te voir à côté de moi
Pense que peut-être demain
Je serai déjà loin
Très loin de toi
PIENSA EN MI
Si lloras también piensa en mí
Si tienes un hondo penar
Piensa en mí;
Si tienes ganas de llorar
Piensa en mí.
Ya ves que venero
Tu imagen divina,
Tu párvula boca
Que siendo tan niña,
Me enseñó a pecar.
Piensa en mí
Cuando beses,
Cuando llores,
También piensa en mí,
Cuando quieras
Quitarme la vida,
No la quiero para nada,
Para nada me sirve sin ti.
Si tu pleures, pense aussi à moi
Si tu une profonde peine
Pense à moi;
Si tu as envie de pleurer
Pense à moi.
Tu vois que je vénère
Ton image divine,
Ta bouche sourde
Parce qu’étant une petite fille,
Elle m’a appris à pécher.
Pense à moi
Quand tu embrasses,
Quand tu pleures,
Pense aussi à moi,
Quand tu voudrais
Prendre ma vie,
Je ne l’aime pas du tout,
Elle ne sert à rien sans toi.
HIJO DE LA LUNA
- Tonto el que no entienda,
cuenta una leyenda,
que una hembra gitana conjuró a la luna hasta el amanecer;
llorando pedía
al llegar el día
desposar un calé. - Tendrás a tu hombre, piel morena,
desde el cielo habló la luna llena,
pero a cambio quiero
el hijo primero
que le engendres a él,
que quien su hijo inmola
para no estar sola
poco le iba a querer.
Luna, quieres ser madre
y no encuentras querer
que te haga mujer,
dime luna de plata
qué pretendes hacer
con un niño de piel,
ah, hijo de la luna.
3. De padre canela nació un niño,
blanco como el lomo de un armiño,
con los ojos grises en vez de aceituna,
niño albino de luna,
maldita su estampa,
este hijo es de un payo
y yo no me lo callo.
- Gitano al creerse deshonrado
se fue a su mujer cuchillo en mano,
¿de quién es el hijo?
me has engañao fijo,
y de muerte la hirió;
luego se hizo al monte
con el niño en brazos
y allí le abandonó.] - Y en las noches que haya luna llena
será porque el niño esté de buenas,
y si el niño llora,
menguará la luna para hacerle una cuna.
- Idiot celui qui ne comprend pas,
la légende qui raconte
qu’une gitane implora la lune jusqu’au lever du jour ;
elle demandait en pleurant
Quand le jour viendrait
où elle épouserait un homme
2. « Tu auras ton homme, femme brune »,
du ciel répondit la pleine lune,
mais en échange je veux que tu m’offres en sacrifice le premier enfant que tu auras avec lui,
Parce que celle qui est prête à sacrifier son fils
pour ne pas être seule
ne l’aurait que peu aimer
Lune, tu veux être mère
Et tu ne trouves pas l’amour
qui te fasse devenir femme,
Dis-moi lune d’argent
Que prétends-tu faire
avec un enfant humain,
Fils de la lune.
3. De père cannelle naquit un enfant,
blanc comme l’échine d’une hermine,
Aux yeux couleur gris et non olive,
enfant albinos de la lune,
Que le diable l’emporte,
ce fils n’est pas un gitan
et je ne pourrai me taire.
- Le gitan se croyant déshonoré
alla trouver sa femme couteau à la main,
« De qui est-il le fils ?
Tu m’as trompé. »
et à mort il la frappa;
puis il gravit la montagne
avec l’enfant dans les bras
et l’y abandonna.] - Et les soirs où il y aura la pleine lune
Ce sera parce-que l’enfant est bien disposé,
Et si l’enfant pleure
La lune décroîtra pour lui faire un berceau.
A LA NANITA
A la nanita nana
A la nanita de aquel
Que llevo el caballo al agua
Y lo trajo sin beber
Duérmete nino chiquito
Duérmete no llores mas
Que se iran los angelitos
Para no verte llorar
Fais dodo, dodo, c’est l’histoire
De celui qui amène le cheval à l’abreuvoir
Et le ramène sans boire
Dors, petit enfant, dors
Ne pleure plus, sinon les petits anges s’en iront
Pour ne pas te voir pleurer.
